jeudi 29 mai 2008

L'énergie nucléaire, un jeu d'enfant...

Atomic Energy Lab, 1951

Ce jeu "éducatif" a vite été retiré du marché, et pour cause, par le biais de l'isotope U-238, il exposait les charmants bambins de cette génération à des leucémies, des lymphomes et d'autres chouettes maladies...

mardi 27 mai 2008

Du buzz à la déception : la Sirène de Fiji ou comment marketer efficacement un canular…





Nous sommes tous fascinés par les anomalies de la nature, par les monstres de foires, plus encore si ces monstres revêtent des attributs plutôt séduisants, comme un visage féminin, ou mieux encore, une poitrine dévêtue…. Mais l’histoire de la sirène Fiji n’est pas une simple affaire de pulsion scopique, c’est aussi l’histoire d’un buzz magistralement orchestré : un vrai marketing du monstre de foire… qui ne tient pas ses promesses.
C’est en 1842, au beau milieu d’un siècle marqué par le goût du public pour les foires et autres expositions universelles, qu’un Anglais, se faisant appeler Dr. J. Griffin, éminent membre du Lycée Anglais d’Histoire Naturelle, débarque à New York avec sa compagne. Son arrivée, loin de passer inaperçue, fait du bruit dans la presse. Sa compagne, loin d’être une banale ménagère, arbore un physique plutôt original. Et pour cause, elle ne possède ni pieds, ni jambes, son corps se termine par une queue de poisson. Griffin est venu sur le nouveau continent avec une momie de sirène.
Or, la simple évocation du mot « sirène » est prompte à faire rêver : qui ne connaît pas ces créatures mythiques, mi-femmes, mi-poissons dont les chants envoûtants ont précipité tant d’hommes à la mer…
C’est alors que, alléché par le potentiel lucratif d’une telle créature, P.T. Barnum contacte Griffin et le convainc de montrer sa sirène au sein de son musée de freaks. Mais sa tentative se solde par un refus. Mais Barnum a plus d’un tour dans son sac, et il se hâte de contacter les journaux les plus influents pour leur proposer de diffuser une gravure représentant soi-disant la fameuse Sirène Fiji. L'image montre une séduisante jeune femme qui exhibe fièrement sa poitrine dévêtue et déroule avec élégance une fine queue de poisson.


Sautant sur l’occasion d’augmenter leur tirage, de nombreux journaux publient la gravure, et le buzz autour de la sirène du Dr Griffin prend une énorme ampleur. Tout le monde à New-York, ne parle plus que de la merveilleuse sirène Fiji. La publicité aidant, Griffin accepte finalement d’exposer sa sirène pendant une semaine au Concert Hall de Broadway. Et c’est une énorme foule qui se presse devant l’exposition, trépignant d’impatience à l'idée de voir la merveilleuse créature aux seins nus.
Or, quelle ne fût pas leur déception, tout d’abord, la sirène n’était pas aussi sexy que les publicités parues dans la presse le laissait présager, et la foule ne pardonna jamais à Griffin d’avoir réduit en cendres leurs (libidineux ?) rêves d’enfants. La soi-disant sirène présentait l’aspect — peu attractif, c’est le moins qu’on puisse dire — d’un singe ratatiné et momifié dont le haut du corps aurait été soudé à une queue de poisson séchée. Une véritable incarnation de la laideur !


Vous pouvez aisément imaginer quelle fut la réaction du public : mi-déçus de ne pouvoir mater des seins de sirène et en même temps submergés par une fascination morbide envers l’hideuse créature exposée…
Mais l’histoire de la sirène de Fiji ne s’arrête pas là, car une telle créature, vous le savez aussi bien que moi, n’a jamais existé, pas plus que Griffin n’était membre d’un quelconque Lycée Anglais d’Histoire Naturelle, ou même anglais… D’ailleurs il ne s’appelait pas du tout Griffin mais Levi Lyman. Toute cette histoire avait été savamment orchestrée par Barnum lui-même afin de donner un vernis scientifique au phénomène. Il avait monté un plan d’action, du début à la fin, pour créer le buzz autour d’une simple momie de singe cousue à une queue de poisson par un quelconque pécheur Japonais…


Moralité : la publicité nous fait rêver et la réalité déçoit, c’était vrai en 1842 et ça reste vrai aujourd’hui, mais le principal c’est que Barnum se soit fait beaucoup d’argent.

mardi 6 mai 2008

Du soda au biberon ?

La pub drôle, effrayante, bizarre (rayer la mention inutile) de la semaine...

Souvenir d'une époque ou l'obésité ne représentait pas encore une menace pour la population enfantine.

samedi 3 mai 2008

Teeth : love bites


Dès la première scène du film, une atmosphère étrange et inquiétante s'installe. Elle rampe et s'immisce au sein d'un décor presque trop familier : le pavillon, l'herbe verte, la piscine, les deux enfants qui jouent, les parents qui regardent mollement leur progéniture. Quelque chose va se produire, on le sent, on le sait. Il ne s'agira pas de la découverte d'une oreille, vestige humain abandonné sur la pelouse trop verte, comme dans Blue Velvet, mais d'une banale morsure entre frère et sœur. Banale ? Pas tant que ça...

Teeth est un film d'horreur, mais c'est aussi un film initiatique : durant la puberté, la découverte de la sexualité peut être effrayante.
Et même bien pire que ce que vous imaginiez... Réfléchissez-y. La pulsion sexuelle ne serait-elle pas mue par une volonté de dévoration de l'autre ?
Teeth est un film sur une adolescente qui découvre qu'elle à des dents dans le vagin...

Je vous encourage à aller voir cet ovni cinématographique réalisé par le fils de Roy Lichtenstein, vous ne serez pas déçus.


Teeth de Mitchell Lichtenstein. Sortie le 7 mai 2008.

vendredi 2 mai 2008

Le Monde Flottant : Pornorigami












Je viens de tomber sur un site plutôt étrange consacré à la pratique de l'origami pornographique : origami underground. On y trouve des tutoriaux pour réaliser des pliages plus ou moins licencieux.

Enfin un passe-temps sain et constructif ! Voici quelques exemples, et maintenant c'est à vous de jouir ! Pardon, de jouer...







Le Monde Flottant : Shunga

Les shunga, ce sont les estampes japonaise érotiques, voire pornographiques, qui ont largement inspiré ce qu'on appelle le hentai.

Ce genre de gravures, très en vogue à l'époque d'Edo (1600-1868), a progressivement disparu avec l'apparition de la photographie, mais reste très prisé par les collectionneurs.


Shunga signifie "image du printemps", une belle métaphore pour désigner l'acte sexuel, et pour cause, les organes sexuels sont invariablement représentés gonflés et turgescents, pareils à des bourgeons ou des fleurs en train d'éclore. Traités avec force détails, comme de deuxièmes visages, les sexes ainsi dépeints confèrent aux shunga un parfum d'obscénité qui n'a rien à envier à notre pornographie occidentale.



Illustrations : trois estampes de Katsushika Hokusai (1760-1849)

jeudi 1 mai 2008

Unheimliche publicitaire

Quelques publicités rendues inquiétantes par un peu trop d'humour noir. Rien que d'y penser ça me fait froid dans le dos...


Autophagie


Ver solitaire


Phallocratie


Rétrospectivement, cette pub fait sens...

Mythe Bolchevique : 28,5 cm, le pénis de Raspoutine

C’est en écoutant une chanson de Boney M que je me suis souvenue du pénis de Raspoutine, russia's greatest love machine, son histoire est plutôt rocambolesque mais néanmoins passionnante...

Le monstrueux service trois pièces du moine aurait été précieusement conservé dans du formol après son assassinat en 1916. Depuis, la question reste ouverte, s'agit-il du vrai, est-ce un faux ?
D’abord aux mains d’un groupe de femmes russes expatriées à Paris, qui le vénéraient comme symbole de fertilité, il fut finalement récupéré par la fille de Raspoutine et racheté à sa mort par un certain Michael Augustine. Mais cet Augustine joua un vilain tour au fameux pénis en essayant d’y substituer un vulgaire concombre de mer lors d’une vente aux enchères…
Vestige d’un temps révolu ou l’on pouvait voir les bites de moines, il a été vendu pour la modique somme de 6600 euros par un collectionneur d’antiquités, finissant sa folle course au sein de la collection du musée de l’érotisme de Saint Pétersbourg.



Fièrement érigé, baignant dans un liquide jaunâtre, il pose maintenant aux côtés d’une greluche blonde, rendue rêveuse par la taille de l’engin.

Et vous messieurs ? Aimeriez-vous que votre bite devienne un mythe ?