mercredi 3 décembre 2008

Le polyamour, c'est byzance ou c'est prise de tête ?

Le concept de couple vivrait-il ses derniers instants ? Mille fois morcelé et recomposé, soumis aux affres du divorce et de la jalousie ; il fait désormais pâle figure à côté du concept diablement plus disruptif qu’est le polyamour.
Si le nom est affreux, la pratique semble agréable. Vivre des histoires d’amour multiples, varier les plaisirs, pourquoi pas. Mais qui dit amour dit exclusivité, comment laisser sa jalousie, pour une fois, au vestiaire — est-ce qu’il y a des techniques particulières ? Il semblerait qu’il n’y ait pas de règles précises en la matière, l’essentiel étant de savoir se montrer réactif.
Le polyamour n’est pas à l’amour ce que la partouze est au sexe, le polyamour est un style de vie.
Prenons pour exemple une soirée d’anniversaire organisée par un polyamoureux notoire, appelons le A pour respecter son anonymat. Étant donné que A invite son amoureuse B à son anniversaire, laissant de côté ses amoureuses C et D. Si nous considérons que B s’est vexée quand elle a appris qu’il l’avait invitée seulement parce que D ne pouvait pas venir et qu’elle décide donc d’amener son deuxième amoureux — que nous désignerons par X pour plus de commodité — avec elle. Vous me suivez toujours ? Bon, je continue. Alors B se pointe chez A avec X, qui n’avait pas été préalablement informé qu’ils se rendaient à l’anniversaire de l’autre amoureux de son amoureuse, déçu, il appelle son amoureuse Y pour ne pas se retrouver à tenir la chandelle comme un con. Or, c’est justement le moment que choisit C, fort à propos, pour débarquer à l’anniversaire de A : elle voulait lui faire une surprise, cette conne. Elle est abasourdie de se retrouver face à X, l’un de ses nombreux amoureux…
Ce genre de pratiques peut tourner au problème de maths ou au pugilat, au choix. Vous ne me ferez pas croire que le polyamour puisse être une pratique reposante. Pour en sortir indemne, il faut avoir un certain talent de manager, une bonne mémoire et surtout un sens de l’humour à toute épreuve.

lundi 17 novembre 2008

Femmes, enfants ou consommatrices ?



Voici une publicité print des années 1970 assez dérangeante. Elle m'a fait penser à une série de photographies de Brooke Shields prises par Gary Gross : The Woman in the Child. Ces photographies de Gary Gross, représentant l’actrice Brooke Shields à 10 ans, maquillée et nue dans son bain, ont été réalisées en 1975, avec le consentement du modèle et l’accord des parents... En particulier celui de la mère de l'actrice, Terry Shields, qui y voyait alors l'opportunité de construire la carrière de sa fille. Cependant, Brooke Shields intenta un procès contre Gary Gross en 1981, invoquant le préjudice que lui causait la diffusion de ces photographies. Le jugement fut rendu en 1983, donnant le droit à Ross de disposer librement de ces photographies.



Par le biais de ces photographies, Brooke Shield se retrouve investie d'une mission d'érotisation de l'enfance. On peut parler de mission parce qu'il y a un but purement mercantile à cette transgression ; elle répond à la volonté de l'industrie de la beauté, à la fin des années 70, d'élargir sa cible à un public toujours plus jeune, voire à de très jeunes filles, en surfant sur la vague de la libération de la femme. Brooke Shields perd donc son identité propre pour devenir un symbole, une icône, ou même une marque : c'est LA femme-enfant dans l'imaginaire collectif. C'est cette confusion entre identité, libération de la femme et marketing que Gary Gross a dépeint dans cette série de photographies. Et c'est sûrement pour cette raison que l'artiste Richard Prince choisira de s'approprier en la re-photographiant l'une des épreuves de Gary Gross.

By Richard Prince, Spiritual America. A Photograph of Brooke Shields by Garry Gross, 1983


mardi 11 novembre 2008

AdultFriendFinder : essai de typologie de la photographie de membre masculin

Après un long tour d'horizon, cinq catégories principales semblent se démarquer :

- Le membre turgescent
- Le membre pénétrant
- Le membre timide
- Le membre fier de son corps
- Le membre en face à face

Le membre turgescent est tellement fier de son organe érectile qu’il le donne à voir dans toute sa splendeur, il se délecte de nous le montrer sous toutes les coutures, de préférence en gros plan. Ces exhibitionnistes sont le plus souvent épilés de près, ce qui donne à leur sexe l’aspect d’une trompe d’éléphant. Bref, ça n’est pas très sexy, tout le contraire de ce qui était prévu : le mieux est parfois l’ennemi du bien… Le plus drôle, c’est sûrement les photographies des membres « non turgescents » : ils ont bien souvent dépassé la soixantaine, et n’ont manifestement pas réussi à bander pour la photo. La vision de leur membre mou, fripé et fatigué est plus déprimante qu’autre chose, à mon humble avis, ils feraient mieux de s’abstenir, ça n’est plus de leur âge !

Le membre pénétrant est encore plus vicieux (ou inconscient ?) que le membre turgescent, il n’hésite pas à infliger à d’innocents internautes des photos de son braquemart s’enfonçant —avec une absence préoccupante de grâce — dans de béants trous féminins en tout genres. J’en suis presque choquée, c’est dire ! Est-ce une manière détournée de prévenir la population féminine d’AFF, qu’ils ne sont pas si en chien que ça, qu’ils ont déjà tout ce qu’il leur faut sous la main ? La stratégie du dandy revisitée en quelque sorte ? C’est surtout de très mauvais goût, et ça ne donne pas très envie.

Le membre timide est une catégorie intéressante, il n’ose ni montrer son pénis, ni montrer son visage. Il louvoie donc, montrant son torse, ses fesses, ses yeux ou son menton. Bien décidé à ne pas se livrer, il déploie des trésors d’ingéniosité pour éviter qu’un internaute mal intentionné puisse le reconnaître et lui faire la vie dure ! L’anonymat est-il sexy ? En tout cas, c’est une bonne alternative pour les membres moches à beaux yeux ou beau cul.

Le membre fier de son corps est souvent tatoué et bodybuildé, il se met en scène dans une salle de gym, à la plage, dans sa salle de bain, ou encore en train de pratiquer son sport favori. Il se donne beaucoup de mal afin de faire jouer la lumière sur ses muscles luisants, il est toujours imberbe et montre souvent son visage. Je ne vous apprendrais rien en vous disant que le membre fier de son corps est narcissique et qu’il prend un malin plaisir à reproduire des postures stéréotypées, ainsi toutes les photos des membres fiers de leurs corps se ressemblent, impossible de se rappeler qui est qui.

Le membre en face à face a pris son courage à deux mains pour sortir de l’anonymat, il nous montre son vrai visage, criant à la face du monde qu’il est inscrit sur AFF pour des rencontres sexuelles ! Sa libido a pris le pas sur sa raison, il se fiche que son patron, ses amis ou sa femme tombent sur son profil AFF, ce qu’il veut c’est serrer. Du coup il a appliqué les précieux conseils dispensés par l’équipe d’AFF : « Obtenez plus de réponses en joignant une photo de votre visage (ou d'autres parties de votre corps dans ce but-là - Conseil: Les femmes répondent plus aux profils avec des photos du visage.) Joignez vos photos ici et permettez aux membres de voir qui vous êtes. »
Ils sont tellement cons. Dans un message, on peut toujours envoyer une photo de son visage en pièce jointe, et comme les femmes font rarement le premier pas sur AFF, ne pas avoir de photo de visage sur son profil n’est pas très gênant.

lundi 10 novembre 2008

mardi 4 novembre 2008

Obama vs McCain, petits plaisirs coupables dans le secret de l'isoloir...

Je suis certaine que vous suivez tous avec grand intérêt le déroulement des élections présidentielles américaines. Vous serez donc heureux d'apprendre que tout est fait pour encourager les américains à aller voter. Et quand je dis tout, je veux dire qu'ils n'y vont pas avec le dos de la cuillère. Ainsi, à New-York et à Seattle, la chaîne de sex-shop Babeland est allée jusqu'à offrir gracieusement aux votants deux gadgets sexuels répondant aux doux noms de "Maverick Sleeve" et "Silver Bullet"...


Reste à savoir lequel représente le Parti Démocrate et lequel le Parti Républicain...
Finalement certains citoyens américains ne seront pas totalement seuls dans l'isoloir au moment de voter.
Attention aux taches mal placées sur les bulletins de vote !

L'art du "product placement" sur AdultFriendFinder

On n'arrête pas le progrès...

Comme en témoigne ce portrait d'un utilisateur masculin d'AFF transmis par l'une de mes amies, le temps est venu de sortir des sentiers battus : le placement produit s'immisce jusque dans les recoins les plus saugrenus, dans les photos osées des membres d'AFF par exemple.
L'iPhone est décidément partout, et il est autrement plus sexy que le mâle torse-nu qui le brandit.
L'homme moderne est-il un porte-iPhone ? La question mérite d'être étudiée...

lundi 3 novembre 2008

dimanche 2 novembre 2008

Adopte un mec... et puis quoi encore ?




Comme je suis toujours clouée au lit — enfin, je devrais plutôt dire : vissée à mon laptop — je continue bon an, mal an, mon tour d'horizon des sites de rencontres du Web 2.0.
Je me suis inscrite il y a peu sur Adopte un mec, un site qui voudrait concurrencer AFF en encourageant une utilisation décomplexée du site de rencontres sexuelles, moins interlope, moins crade, plus gentil... Un site entièrement pensé pour que plus de filles s'y inscrivent, attirant ainsi plus de mecs, donc plus de visiteurs uniques, donc plus de régie pub ! Bonne idée.
Je me balade donc.

Première impression, leur humour me plait : faire ses courses comme au supermarché, et empiler des mecs dans des paniers, pourquoi pas... Je déchante vite, le site, tout rose et molletonné, m'apparaît comme trop hypocrite pour être honnête, et les applications ont tendance à se bloquer tout le temps, ce qui n'arrange rien...


L'interface ludique finit donc par lasser, et même par énerver. Quant à la démarche de laisser aux filles l'entière responsabilité du choix, et bien, je ne suis pas totalement convaincue, car du coup, les mecs n'ont quasiment aucune chance de s'exprimer (ce qui peut parfois changer les choses). Et puis j'avoue me sentir un peu mal à l'aise à l'idée de traiter tous ces pauvres garçons frustrés comme des objets sexuels. L'ont-ils vraiment mérité ?

Par ailleurs, le site louvoie entre Meetic et AFF : c'est très énervant, on ne sait pas si les utilisateurs s'y sont inscrits pour rencontrer le "prince" ou la "princesse charmante" ou pour améliorer leur vie sexuelle. Oui, d'accord, l'un n'empêche pas l'autre me direz-vous, mais quand même... Moi j'aime bien savoir où je mets les pieds, pas vous ?

samedi 1 novembre 2008

Vintage food? Vous en reprendrez bien un peu...





Charmants bambins ! Quand les pubs s'inspirent des films d'horreur de série Z, il y a de quoi faire des cauchemars....

vendredi 31 octobre 2008

Porn! It's cheaper than dating!

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Quelques perles glanées pour vous sur AdultFriendFinder


Lapidaire :
« Bonjour »

Direct :
« On cause, on cause .....
Mais c'est quel soir de la semaine les enculages ?
Richard »

Analphabète :
« HELO MISS TRES JOLI ...J KIFRAI TE FAIRE L AMOURE AVEC TS DESSOUS ROUGE ...TU M EXITE BEAUCOUP ..... »

Malin :
« Bonsoir Laure,
Il y a bcp d'hommes sur ce site ... bcp d'hommes donc bcp de beaufs ...donc une grande majorité scotchée sur leur écran de télé pour regarder le foot ... donc des filles ici moins sollicitées que d'habitude ... donc un peu d'espoir pour moi d'avoir l'occasion de tchatter avec toi ce soir ...
Bon ok, c'est un peu rapide comme démonstration .... mais pourquoi pas !
bises,
JP »

Poétique :
« Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme,
O Beauté? ton regard, infernal et divin,
Verse confusément le bienfait et le crime,
Et l'on peut pour cela te comparer au vin.
Mais sensualité avant toute chose..émois, échanges tactiles, sensitifs.. à fleur de peau..
Cela est ma devise
Davidlibe »

Sérieux et pragmatique :
« Bonjour,
Intéressé pour vous rencontrer sur la base d'une relation de qualité.
Alors à bientôt ?
Cordialement,
Frédéric »

« bonjour,
Dans le cadre de mon activité professionnelle je me rends régulièrement à Paris.
Bientôt mon prochain séjour,
J'aimerais rencontrer une belle f comme vous pour rdv et pourquoi pas pour scénario érotique tel qu'un entretien d'embauche par exemple.
Je reçois à mon hôtel (standing dans le 1er).
Merci pour votre réponse.
Cordialement
Laurent »

Enthousiaste :
« ouaaaahhh
Nous pouvons dire que ta page décoiffe!!!
Es tu dispo pour discuter via msn avec ou sans cam???
Je m'appelle jeremy!
Viens me voir!!! »

B2B :
« A la recherche d'un poste en tant que fournisseur officiel de tendresses enrobés de délices et en passant devant la vitrine attractive de votre agence, je vous propose donc ma candidature spontanée dans le cadre de votre recherche et afin de pourvoir à votre demande.
Disposant d'un panel très large de choix, d'un matériel à la pointe de la technologie actuelle, d'un stock illimité et sans cesse alimenté par un esprit novateur, je suis en mesure de vous fournir et de combler vos attentes et vos besoins.
C'est d'ailleurs "ma team" qui est le créatrice de "la main de feu" et de sa dernière version la "langue brûlante", petit délice au toucher de satin mais fourré à la flamme, très prisée par la gente féminine de par ces multiples façon de l'utiliser ou de l'accommoder, ce qui je pense pourrait plaire à votre cliente, la "bûche de cesdames" aromatisable à souhait,avec une très longue autonomie et utilisable partout, etc...
Ceci n'est bien sûr que quelques exemples de notre production et de notre imagination.
Nous avons travailler plus de cinq années avec une même cliente, un contrat malheureusement rompu suite à une indigestion de cette dernière et un remodeling interne.J'ai pour preuve de ce partenariat la création d'une petite PME de cinq prénommée Inès. Nous avons aussi travailler avec plusieurs autres clients auparavant sur Paris et sa région, Lyon, une grande partie du sud de la France, au Maroc pour ce qui est de l'international.
Avec sans cesse à l'esprit l'innovation, la satisfaction, la constance et la continuité, Nous travaillons et évoluons dans le seul but de satisfaire sous tous point cette gente féminine si exigeante et si importante pour moi.
Je vous joint donc mon CV dans lequel vous pourrez trouvé mes coordonnées si vous souhaitez approfondir ma candidature.
Je souhaite vivement que nous aurons l'occasion de trouver un terrain d'entente et que nous travaillerons ensemble, je reste persuader que cet éventuel pacte nous sera profitable à tous les deux.
Dans l'attente de votre réponse, veuillez recevoir,Madame, mes sincères et chaleureuses salutations. »

Amusant :
« Lointain cousin de Pervers Pépère, et petit fils de Marcel Pignole, Perversonline IV n'a cependant pas la bite à l'air et le nez qui coule, non, lui ça serait plutôt le contraire.
Grand moufti de la pougnette à deux mains, il est le vrai mécène du musée du Quai Branly, et il ne saurait se compromettre en enfilant autre chose que ses dix doigts.
Grand solitaire devant l'éternel (mais seulement devant lui, vu qu'il est toujours tout seul), Perversonline IV n'envisage pas la vie à deux (exception faite de quelques copines d'un peep-show voisin) et considère le célèbre adage "on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même", sachant qu'avec lui l'euphémisme tourne au ridicule.

En effet, s'habiller comme une pédale et arpenter la rue dans le but de se faire alpaguer par une bande de pouffes en complet jean's-bottes-yaourt zéro pour cent, Perversonline IV s'en branle comme de sa première quiche sur le canapé du salon, que Mémé n'a par ailleurs jamais réussi à rattraper, et consacre toute son énergie à une seule chose qui l'occupe entièrement : se branler.
Fan de Judith Godrèche, il vit dans le château de sa mère où il aime à se recueillir pour méditer sur la question qui l'obsède depuis toujours : le cinéma rend-il sourd?

Principal actionnaire de Kleenex, il prépare une OPA hostile sur le groupe Lotus, qu'il entend renvoyer aux oubliettes, avant de les convertir (comme chez le curé, mais tout seul) à la fabrication de serviettes hygiéniques et autres tampons intimes: "Je vais te me les envoyer concurrencer Vania et consoeurs, ils apprendront ce que c'est que la sueur, au lieu de me péter les couilles à la Bourse!" (interview du Monde, le 6 octobre 2006).

Avec un tel coup de poignet, Perversonline IV ne risque pas de se la mordre, assurément... »

Une femme est une femme est une femme est une femme est une femme...

Le Mépris - Jean-Luc Godard

Fumer des Camels, une garantie pour rester en bonne santé ?


la pub drôle, effrayante, bizarre (rayer la mention inutile) de la semaine...

jeudi 30 octobre 2008

Mad Men : La folie des grands hommes
















Imaginez un monde où un gynécologue se permettrait de fumer pendant qu’il examine une patiente. Imaginez un monde où un gros client se ferait mettre à la porte d’une agence publicitaire juste parce qu’elle est une femme… Vous aimeriez bien voir ça ? Vous n’avez pas peur des reconstitutions historiques ? Alors bienvenue dans les années 60.
Voilà ce que met en scène l’excellente série américaine Mad Men : un monde impitoyable dans lequel les femmes sont reléguées à l’entretien du foyer ou à des tâches ingrates de secrétariat permettant parfois de se dégoter un mari fortuné, à condition de montrer ses jambes et de se faire prescrire la pilule…

Avec Mad Men, vous voilà plongés au cœur de la plus prestigieuse agence de publicité de New York : Sterling Cooper. Leurs talents? Trouver un slogan assez évocateur pour faire oublier aux consommateurs que le tabac nuit gravement à la santé, s’occuper de la campagne électorale de Richard Nixon, mais aussi lever le coude entre les rendez-vous et faire du gringue aux secrétaires. La société de consommation est à son apogée, les salaires des publicistes sont mirobolants, les femmes sont à leurs pieds, et pourtant la frustration est à son comble.


« Mad Men » c’est ainsi que l’on appelait jadis les puissants publicistes officiant sur Madison Avenue. Le directeur créatif Don Draper est l’un d’entre eux. Il n’a pas son pareil pour trouver LA bonne idée au dernier moment mais aussi pour mettre les pieds dans le plat lorsqu’il a un peu trop forcé sur le scotch… Pourtant, la vie de Don ne se résume pas à la publicité : certains souvenirs de guerre, un collègue prêt à tout pour prendre sa place, l’anxiété pathologique de sa femme, ainsi qu’une une relation extraconjugale complexe, concourent à faire de lui un homme angoissé. Don Draper, un Mad Men ? Bien qu’irascible et tourmenté, il paraît d’une lucidité à toute épreuve, mais supportera-t-il longtemps la pression qui pèse sur ses épaules ?

La première saison de Mad Men est diffusée sur Canal + et TPS Star en France et la deuxième saison est actuellement en cours de diffusion aux USA. La série créée par Matthew Weiner a vu son audience doubler durant sa deuxième année d’exploitation. En partie parce qu’elle a remporté deux Golden Globes et deux Emmy Awards, mais aussi parce que le public est toujours friand de nouvelles séries dont l’intrigue se déroule ailleurs que dans un hôpital…

AdultFriendFinder, le réseau social de la misère sexuelle masculine ?


Je suis, comme toujours, très attirée par les sites interlopes que l’on peut trouver en flânant sur le web. Je me suis donc inscrite sur AFF, avec l’espoir d’y trouver des anecdotes amusantes à vous raconter. Je n’ai manifestement pas perdu mon temps, il s’avère que la possession d’une paire de chromosome X vous transforme immédiatement en une sorte de VIP sur AFF. Je reçois une quarantaine de messages par jour, émanant d’hommes de tous les âges et de toutes les catégories socio-culturelles. Je pense même créer une rubrique des « perles » d’AFF, tellement certains messages me font rire…
Il est aisé de comprendre ce que recherchent les hommes sur un tel réseau : du sexe facile et sans "prise de tête" comme ils disent. Certains vont même jusqu’à proposer une rémunération…
Plus difficile de savoir ce qu’il en est des femmes. Il y a des libertines, des call-girls officiant sur le réseau, de faux profils créés de toutes pièces pour attirer le chaland. Ce qui est sûr c’est qu’il n’y a pas assez d’offre féminine réelle par rapport à la demande masculine, voilà qui explique pourquoi ma boîte aux lettres est engorgée par des messages plus saugrenus les uns que les autres.
Donc, dans ma grande générosité, j’ai décidé, messieurs, de vous donner quelques conseils gratuits en stratégie de marque afin que vous génériez un meilleur ROI sur AFF.


Pour vous messieurs, quelques conseils en termes de branding :

Identité visuelle :
Les photos de pénis turgescents ne mettent pas forcément en appétit, pas plus d’ailleurs lorsqu’ils s’immiscent dans l’un des orifices d’une demoiselle anonyme.
Mettre son visage peut être dangereux, imaginez que votre patron se soit inscrit sur AFF… Il ne vous considérera plus jamais comme avant !
Le mieux c’est finalement de montrer vos fesses ou votre torse. Et surtout, n’oubliez pas que l’éclairage compte, il peut vous mettre en valeur.

Identité de marque :
Votre profil c’est votre vitrine. Remplissez-le avec soin, et évitez si possible les fautes d’orthographe. Essayez de donner une bonne image de vous, vous ne voulez pas passer pour un vieux vicelard tordu… N’hésitez pas non plus à ajouter des informations qui sortent du domaine sexuel, c’est ce qui donnera une réelle valeur ajoutée à votre profil. Dans une rencontre, les points communs comptent. Une pincée d’humour est toujours la bienvenue, n’oubliez pas que vous n’êtes pas le seul inscrit, loin de là… Il vous faut à tout prix vous différencier pour toucher votre cible !

Stratégie de communication :
Le premier message est très important. Si vous désirez une réponse, soignez-en l’écriture : pas de style SMS ou de « on baise ? ». Ce n’est pas non plus une lettre de motivation, évitez les formule de politesse comme « cordialement » ou « je vous prie d’agréer l’expression de mes sentiments distingués », c’est ridicule. Votre message doit transmettre un contenu, expliquez à votre interlocutrice pourquoi son profil vous a interpellé (photos, goûts musicaux, fantasmes, etc…). Si vous désirez joindre des photographies, envoyez-lui une photo de votre visage, pas de votre braquemart, c’est de très mauvais goût. Parlez-lui d’elle plus que de vous (les femmes sont vaniteuses, prétentieuses et égocentriques, c’est bien connu), vous mettrez ainsi toutes les chances de votre côté pour qu’elle vous réponde.



jeudi 29 mai 2008

L'énergie nucléaire, un jeu d'enfant...

Atomic Energy Lab, 1951

Ce jeu "éducatif" a vite été retiré du marché, et pour cause, par le biais de l'isotope U-238, il exposait les charmants bambins de cette génération à des leucémies, des lymphomes et d'autres chouettes maladies...

mardi 27 mai 2008

Du buzz à la déception : la Sirène de Fiji ou comment marketer efficacement un canular…





Nous sommes tous fascinés par les anomalies de la nature, par les monstres de foires, plus encore si ces monstres revêtent des attributs plutôt séduisants, comme un visage féminin, ou mieux encore, une poitrine dévêtue…. Mais l’histoire de la sirène Fiji n’est pas une simple affaire de pulsion scopique, c’est aussi l’histoire d’un buzz magistralement orchestré : un vrai marketing du monstre de foire… qui ne tient pas ses promesses.
C’est en 1842, au beau milieu d’un siècle marqué par le goût du public pour les foires et autres expositions universelles, qu’un Anglais, se faisant appeler Dr. J. Griffin, éminent membre du Lycée Anglais d’Histoire Naturelle, débarque à New York avec sa compagne. Son arrivée, loin de passer inaperçue, fait du bruit dans la presse. Sa compagne, loin d’être une banale ménagère, arbore un physique plutôt original. Et pour cause, elle ne possède ni pieds, ni jambes, son corps se termine par une queue de poisson. Griffin est venu sur le nouveau continent avec une momie de sirène.
Or, la simple évocation du mot « sirène » est prompte à faire rêver : qui ne connaît pas ces créatures mythiques, mi-femmes, mi-poissons dont les chants envoûtants ont précipité tant d’hommes à la mer…
C’est alors que, alléché par le potentiel lucratif d’une telle créature, P.T. Barnum contacte Griffin et le convainc de montrer sa sirène au sein de son musée de freaks. Mais sa tentative se solde par un refus. Mais Barnum a plus d’un tour dans son sac, et il se hâte de contacter les journaux les plus influents pour leur proposer de diffuser une gravure représentant soi-disant la fameuse Sirène Fiji. L'image montre une séduisante jeune femme qui exhibe fièrement sa poitrine dévêtue et déroule avec élégance une fine queue de poisson.


Sautant sur l’occasion d’augmenter leur tirage, de nombreux journaux publient la gravure, et le buzz autour de la sirène du Dr Griffin prend une énorme ampleur. Tout le monde à New-York, ne parle plus que de la merveilleuse sirène Fiji. La publicité aidant, Griffin accepte finalement d’exposer sa sirène pendant une semaine au Concert Hall de Broadway. Et c’est une énorme foule qui se presse devant l’exposition, trépignant d’impatience à l'idée de voir la merveilleuse créature aux seins nus.
Or, quelle ne fût pas leur déception, tout d’abord, la sirène n’était pas aussi sexy que les publicités parues dans la presse le laissait présager, et la foule ne pardonna jamais à Griffin d’avoir réduit en cendres leurs (libidineux ?) rêves d’enfants. La soi-disant sirène présentait l’aspect — peu attractif, c’est le moins qu’on puisse dire — d’un singe ratatiné et momifié dont le haut du corps aurait été soudé à une queue de poisson séchée. Une véritable incarnation de la laideur !


Vous pouvez aisément imaginer quelle fut la réaction du public : mi-déçus de ne pouvoir mater des seins de sirène et en même temps submergés par une fascination morbide envers l’hideuse créature exposée…
Mais l’histoire de la sirène de Fiji ne s’arrête pas là, car une telle créature, vous le savez aussi bien que moi, n’a jamais existé, pas plus que Griffin n’était membre d’un quelconque Lycée Anglais d’Histoire Naturelle, ou même anglais… D’ailleurs il ne s’appelait pas du tout Griffin mais Levi Lyman. Toute cette histoire avait été savamment orchestrée par Barnum lui-même afin de donner un vernis scientifique au phénomène. Il avait monté un plan d’action, du début à la fin, pour créer le buzz autour d’une simple momie de singe cousue à une queue de poisson par un quelconque pécheur Japonais…


Moralité : la publicité nous fait rêver et la réalité déçoit, c’était vrai en 1842 et ça reste vrai aujourd’hui, mais le principal c’est que Barnum se soit fait beaucoup d’argent.

mardi 6 mai 2008

Du soda au biberon ?

La pub drôle, effrayante, bizarre (rayer la mention inutile) de la semaine...

Souvenir d'une époque ou l'obésité ne représentait pas encore une menace pour la population enfantine.

samedi 3 mai 2008

Teeth : love bites


Dès la première scène du film, une atmosphère étrange et inquiétante s'installe. Elle rampe et s'immisce au sein d'un décor presque trop familier : le pavillon, l'herbe verte, la piscine, les deux enfants qui jouent, les parents qui regardent mollement leur progéniture. Quelque chose va se produire, on le sent, on le sait. Il ne s'agira pas de la découverte d'une oreille, vestige humain abandonné sur la pelouse trop verte, comme dans Blue Velvet, mais d'une banale morsure entre frère et sœur. Banale ? Pas tant que ça...

Teeth est un film d'horreur, mais c'est aussi un film initiatique : durant la puberté, la découverte de la sexualité peut être effrayante.
Et même bien pire que ce que vous imaginiez... Réfléchissez-y. La pulsion sexuelle ne serait-elle pas mue par une volonté de dévoration de l'autre ?
Teeth est un film sur une adolescente qui découvre qu'elle à des dents dans le vagin...

Je vous encourage à aller voir cet ovni cinématographique réalisé par le fils de Roy Lichtenstein, vous ne serez pas déçus.


Teeth de Mitchell Lichtenstein. Sortie le 7 mai 2008.

vendredi 2 mai 2008

Le Monde Flottant : Pornorigami












Je viens de tomber sur un site plutôt étrange consacré à la pratique de l'origami pornographique : origami underground. On y trouve des tutoriaux pour réaliser des pliages plus ou moins licencieux.

Enfin un passe-temps sain et constructif ! Voici quelques exemples, et maintenant c'est à vous de jouir ! Pardon, de jouer...







Le Monde Flottant : Shunga

Les shunga, ce sont les estampes japonaise érotiques, voire pornographiques, qui ont largement inspiré ce qu'on appelle le hentai.

Ce genre de gravures, très en vogue à l'époque d'Edo (1600-1868), a progressivement disparu avec l'apparition de la photographie, mais reste très prisé par les collectionneurs.


Shunga signifie "image du printemps", une belle métaphore pour désigner l'acte sexuel, et pour cause, les organes sexuels sont invariablement représentés gonflés et turgescents, pareils à des bourgeons ou des fleurs en train d'éclore. Traités avec force détails, comme de deuxièmes visages, les sexes ainsi dépeints confèrent aux shunga un parfum d'obscénité qui n'a rien à envier à notre pornographie occidentale.



Illustrations : trois estampes de Katsushika Hokusai (1760-1849)

jeudi 1 mai 2008

Unheimliche publicitaire

Quelques publicités rendues inquiétantes par un peu trop d'humour noir. Rien que d'y penser ça me fait froid dans le dos...


Autophagie


Ver solitaire


Phallocratie


Rétrospectivement, cette pub fait sens...

Mythe Bolchevique : 28,5 cm, le pénis de Raspoutine

C’est en écoutant une chanson de Boney M que je me suis souvenue du pénis de Raspoutine, russia's greatest love machine, son histoire est plutôt rocambolesque mais néanmoins passionnante...

Le monstrueux service trois pièces du moine aurait été précieusement conservé dans du formol après son assassinat en 1916. Depuis, la question reste ouverte, s'agit-il du vrai, est-ce un faux ?
D’abord aux mains d’un groupe de femmes russes expatriées à Paris, qui le vénéraient comme symbole de fertilité, il fut finalement récupéré par la fille de Raspoutine et racheté à sa mort par un certain Michael Augustine. Mais cet Augustine joua un vilain tour au fameux pénis en essayant d’y substituer un vulgaire concombre de mer lors d’une vente aux enchères…
Vestige d’un temps révolu ou l’on pouvait voir les bites de moines, il a été vendu pour la modique somme de 6600 euros par un collectionneur d’antiquités, finissant sa folle course au sein de la collection du musée de l’érotisme de Saint Pétersbourg.



Fièrement érigé, baignant dans un liquide jaunâtre, il pose maintenant aux côtés d’une greluche blonde, rendue rêveuse par la taille de l’engin.

Et vous messieurs ? Aimeriez-vous que votre bite devienne un mythe ?