J'aimerais vous faire partager deux visions très différentes issues d'un même fantasme universellement répandu : voir sous les jupes des filles.
Ce fantasme a donné lieu à bien des réclames vantant les mérites de lunettes soit-disant conçues pour voir à travers les vêtements.
Las, ce sont des pièges à gogos, tout le monde sait ça !
Aujourd'hui, sur le web, il existe un moyen de satisfaire ce désir inavouable : cette initiative d'un particulier remporte un immense succès. Qui n'a pas entendu parler de Guess Her Muff ?
Pour ceux qui ne connaissent pas encore, c'est un blog tenu par un véritable passionné — j'ai été fort étonnée d'apprendre que toutes les photos qu'il publie font partie de sa collection personnelle — proposant aux curieux de tout poil de tenter de deviner à quoi peuvent bien ressembler les chattes de toutes ces femmes qui posent devant l'objectif, habillées de pied en cap et vaquant à leurs occupations de tous les jours.
Une fois l'hypothèse émise, il suffit de cliquer sur un lien, et là, comme par magie, la demoiselle apparaît complètement dévêtue, adoptant même, parfois, des positions défiant les lois de la gravité !
Pas étonnant qu'un tel blog puisse susciter de fortes addictions, en particulier chez la gente masculine...
À cette démarche de collectionneur s'oppose celle d'un artiste, Reynald Drouhin, qui, dans une œuvre de 2005 sobrement intitulée Mise à nu, met en scène ce fantasme tout en instillant dans le dispositif un effluve de frustration ; il suffit de caresser ces femmes qui passent à toute vitesse, raides comme des piquets, avec la flèche de votre souris et elles perdent instantanément leur vêtements. Pour peu que vous vous essayiez à cliquer, vous les verrez de dos. Avec davantage de dextérité vous parviendrez même à ralentir le rythme du défilement.
Or, la mauvaise résolution des images frustre la pulsion scopique et, contrairement à celles de Guess Her Muff, ces femmes ne s'offrent pas ; elles restent froides et droites, inaccessibles, numériques. Elle ne sont pas véritablement des êtres faits de chair, mais d'incomplets fantasmes, d'obscurs alignements de 0 et de 1.
Pas de dimension haptique dans cette œuvre donc, pas d'assouvissement pour le spectateur non plus, seulement un concentré de pulsion scopique, immédiatement déçue mais renouvelable à l'infini.
Ce fantasme a donné lieu à bien des réclames vantant les mérites de lunettes soit-disant conçues pour voir à travers les vêtements.
Las, ce sont des pièges à gogos, tout le monde sait ça !
Aujourd'hui, sur le web, il existe un moyen de satisfaire ce désir inavouable : cette initiative d'un particulier remporte un immense succès. Qui n'a pas entendu parler de Guess Her Muff ?
Pour ceux qui ne connaissent pas encore, c'est un blog tenu par un véritable passionné — j'ai été fort étonnée d'apprendre que toutes les photos qu'il publie font partie de sa collection personnelle — proposant aux curieux de tout poil de tenter de deviner à quoi peuvent bien ressembler les chattes de toutes ces femmes qui posent devant l'objectif, habillées de pied en cap et vaquant à leurs occupations de tous les jours.
Une fois l'hypothèse émise, il suffit de cliquer sur un lien, et là, comme par magie, la demoiselle apparaît complètement dévêtue, adoptant même, parfois, des positions défiant les lois de la gravité !
Pas étonnant qu'un tel blog puisse susciter de fortes addictions, en particulier chez la gente masculine...
À cette démarche de collectionneur s'oppose celle d'un artiste, Reynald Drouhin, qui, dans une œuvre de 2005 sobrement intitulée Mise à nu, met en scène ce fantasme tout en instillant dans le dispositif un effluve de frustration ; il suffit de caresser ces femmes qui passent à toute vitesse, raides comme des piquets, avec la flèche de votre souris et elles perdent instantanément leur vêtements. Pour peu que vous vous essayiez à cliquer, vous les verrez de dos. Avec davantage de dextérité vous parviendrez même à ralentir le rythme du défilement.
Or, la mauvaise résolution des images frustre la pulsion scopique et, contrairement à celles de Guess Her Muff, ces femmes ne s'offrent pas ; elles restent froides et droites, inaccessibles, numériques. Elle ne sont pas véritablement des êtres faits de chair, mais d'incomplets fantasmes, d'obscurs alignements de 0 et de 1.
Pas de dimension haptique dans cette œuvre donc, pas d'assouvissement pour le spectateur non plus, seulement un concentré de pulsion scopique, immédiatement déçue mais renouvelable à l'infini.